Le burn-out est souvent perçu comme un état d’épuisement lié au travail, mais en réalité, il peut toucher bien au-delà du simple cadre professionnel. Le burn-out, c’est un épuisement physique, émotionnel et mental qui s’installe progressivement et finit par impacter toutes les sphères de la vie. On parle parfois de « dépression du travailleur », mais cela peut aussi être dû à une surcharge émotionnelle, à des responsabilités familiales ou à des pressions personnelles qui finissent par tout envahir. C’est exactement cela que je ressens avoir vécu ces derniers mois, depuis février 2023. De longs mois de descente en enfer que je me suis infligé en étant trop longtemps dans le déni au lieu de prendre la situation en main.
Le burn-out n’affecte pas seulement les performances professionnelles. Il a un effet direct sur la vie personnelle. Dans mon cas, ce n’était pas seulement la fatigue liée au travail qui pesait sur moi, mais aussi une accumulation de stress et de peurs. Mon quotidien devenait lourd, les relations personnelles plus difficiles à gérer, les angoisses plus intenses et quotidiennes. Ce qui autrefois me donnait du plaisir – voir mes amis, passer du temps en famille – s’était transformé en tâches insurmontables.
Il est souvent difficile de repérer les premiers signes. On se dit que c’est juste une période, que ça va passer, que demain ira mieux. Pourtant, plus le temps passait, plus je m’éloignais de moi-même. Les insomnies, la fatigue chronique, l’impression d’être constamment « sous l’eau » et incapable de reprendre le dessus devenaient mon quotidien. Et pourtant, je faisais bonne figure et donnais l’impression que tout allait bien, car ayant déjà traversé une dépression, je ne voulais pas revivre cette épreuve.
Au début, j’avais honte d’en parler. Je pensais que les autres ne comprendraient pas, qu’ils me jugeraient, qu’ils me diraient que je dramatisais ou que j’étais faible. Pourtant, c’est en commençant à en parler autour de moi que j’ai réalisé à quel point c’était nécessaire. Les premiers échanges ont été difficiles. Pourtant c’est loin d’être la première fois que je traverse une période sombre. À 25 ans, j’avais déjà fait une grosse dépression et commencé une thérapie avec un psychologue. J’avais entamé un gros travail sur moi-même à l’époque, mais je comprends aujourd’hui qu’il restait encore des blessures profondes à soigner.
Aujourd’hui, je suis accompagnée par Lynda Pausé, une thérapeute exceptionnelle avec qui je fais un travail intense et très actif. Contrairement à mes précédentes expériences en thérapie, avec Lynda, chaque séance est une avancée. Elle m’aide à explorer mes blessures, à comprendre les origines de mes peurs et surtout à regagner confiance en moi et en mon estime.
Je ne savais pas vraiment comment m’aimer ni m’affirmer, tout simplement parce que personne ne me l’avait vraiment appris. Mon parcours familial n’a pas facilité cela. Comme beaucoup d’entre nous, je porte en moi les traumatismes transmis par mes parents qui, eux-mêmes, n’ont pas reçu l’amour dont ils avaient besoin. Cette prise de conscience a été essentielle pour comprendre que la guérison passe aussi par l’acceptation de cet héritage émotionnel et par la volonté de ne pas reproduire les mêmes schémas.
Un thérapeute, ne fait pas « juste » parler, il ou elle accompagne un cheminement. Un psychologue clinicien est là pour offrir un espace sécurisé où l’on peut enfin déposer ses peurs, ses blessures, et travailler à construire une version plus forte et plus confiante de soi-même. Avec Lynda, j’apprends à guérir mes blessures, à ne plus les fuir, à les affronter pour me reconstruire. Je remercie mon amie de m’avoir recommandé Lynda, et à travers cet article, j’espère vous donner l’opportunité de la consulter également, car par chance, les séances peuvent se faire en visio. Cela permet à tout le monde de bénéficier de son accompagnement, même si elle est basée à Nice.
Ce travail n’est pas simple, et il est important d’être bien entouré. En parler est primordial, même si au début cela peut paraître insurmontable. Les personnes qui vous jugent ou qui ne comprennent pas peuvent, en réalité, être face à leurs propres souffrances non exprimées. Peu importe, ce qui compte, c’est de ne pas abandonner et de continuer à chercher ce qui vous fait du bien.
En écrivant cet article, je me rends compte à quel point c’est difficile. Les larmes me montent aux yeux, mais je suis fière de le dire, de l’écrire, de le partager, peu importe les jugements. Ce travail, je le fais avant tout pour moi-même, mais aussi pour les personnes que j’aime. Parce que je sais à quel point il est difficile de vivre avec une personne qui a constamment peur d’être abandonnée, qui doute chaque jour d’être aimée.
Je n’ai pas eu la chance de grandir dans un environnement où l’amour était une évidence. Mes parents, tout comme les parents de beaucoup d’entre nous, n’ont pas eux-mêmes reçu l’amour qu’ils méritaient. La vie a été ainsi écrite, mais cela ne signifie pas que je dois continuer à porter ces fardeaux. Je mérite d’aller mieux, et vous aussi.
Si vous traversez une période difficile, sachez que vous n’êtes pas seul.e. Parlez-en, même si cela vous semble insurmontable. Et surtout, ne laissez jamais tomber l’idée de vous sentir bien.
Voilà, cet article est un peu être un peu brouillon mais j’avais besoin de poser cela là.