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Beauté & Bien-être / Humeur

Le syndrome des ovaires polykystiques, un dérèglement hormonal difficile au quotidien

Coucou par ici, j’espère que vous allez bien. Aujourd’hui sur le blog je vous parle d’un sujet un peu plus sérieux, un sujet qui me touche personnellement et que je souhaite partager car je constate que beaucoup de femmes ne savent pas ou ne connaissent pas ce problème de santé. Le syndrome des ovaires polykystiques, encore trop peu connu, touche pourtant 6 à 12% des femmes en Europe. Règles chaotiques, fatigue, acné, hirsutisme… On fait le point sur ce syndrome et je vous parle de mon expérience.

Le syndrome de l’ovaire polykystique, qu’est-ce que c’est ? 

Le syndrome des ovaires polykystiques est très complexe et les médecins ont pendant longtemps pensé que c’était une maladie génétique. Le SOPK a été découvert dans les années 1930 par deux chirurgiens nommés Stein et Leventhal. Cette découverte est due à la trouvaille d’ovaires plus gros que la moyenne qui ont été opérés. Ces ovaires contiennent des follicules et ont été confondus avec des kystes. 

Les follicules observés ne mènent pas jusqu’à l’ovulation et ne produisent pas d’oestrogènes, cependant, ils sont très actifs dans la production d’androgènes. Le cycle menstruel et l’ovulation sont ainsi perturbés. Vous vous doutez que ce syndrome est très difficile à vivre pour les femmes touchées car il attaque leur féminité. 

Pour ma part je n’ai plus eu mes règles pendant près de 2 ans avec tous les symptômes de la ménopause et j’avais 25 ans, c’était horrible au quotidien. Les bouffées de chaleur étaient très difficiles à vivre notamment.

Mais comment découvre-t-on ce syndrome? Il est souvent déclaré à la puberté, après une grossesse ou suite à l’arrêt de la pilule contraceptive. Vous pouvez aussi essayer de faire un enfant sans succès, ou comme pour moi, suite à une très grosse prise de poids très soudaine et ingérable, je me suis penchée sur mon potentiel problème pour enfin découvrir cela, et je peux vous dire que le chemin a été difficile car les médecins vous jugent énormément lorsque vous êtes en surpoids.

Les symptômes qui doivent alerter 

Tout d’abord, il semblerait que le syndrome des ovaires polykystiques soit réversible, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce n’est pas une maladie. Étant très difficile à diagnostiquer, voici quelques signes retenus par le consensus de Rotterdam : 

  • le cycle menstruel n’est pas régulier ou tout simplement absent (aménorrhée)
  • Un excès de production d’androgènes qui conduit à une pilosité plus dense, à l’hirsutisme ou à l’augmentation de la circulation des testostérones.
  • Enfin, des micro-follicules peuvent être découverts lors d’une échographie endo-vaginale. La surface de l’ovaire est donc plus grosse.

Voici quelques symptômes : 

  • Un trouble de l’ovulation qui implique la rareté ou l’absence d’ovulation. Cela se traduit par des cycles très irréguliers, qui peuvent durer jusqu’à 40 jours ou alors l’absence de règles. L’infertilité est ainsi présente chez la moitié des femmes ayant ce syndrome.
  • L’hyperandrogénie : la production massive de testostérone augmente la pilosité, provoque de l’acné et une chute de cheveux chez les femmes ayant ce syndrome.
  • Le syndrome métabolique : l’hyperandrogénie peut également provoquer du diabète et également une élévation du risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires.

Il est important de prendre en compte que ces symptômes peuvent s’aggraver lors d’une prise de poids qui va plus ou moins avec. Il existe notamment un lien entre l’IMC et l’infertilité associée à ce syndrome.

La présence d’au moins deux de ces trois symptômes, si absence d’une autre maladie présentant la sécrétion d’androgènes conduit à établir un diagnostic de ce syndrome.

Pour ma part, j’ai donc eu une prise de poids, un taux de testostérone en hausse, une grosse chute de cheveux que j’ai géré avec le PRP. J’ai pris également un traitement pour mon coeur de nombreux mois car j’avais des accélérations anormales plusieurs fois dans la journée. J’ai également appris de manière assez brutale par l’une des gynécologues que j’ai consulté que j’étais stérile vu l’état de mes ovaires et les résultats hormonaux. Je dois avouer que c’était un moment très désagréable.

Quelles sont les conséquences pour l’organisme et la santé?

De nombreux changements s’opèrent chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Les règles disparaissent et la pilosité se développe, cependant, on est loin de la pilosité masculine. L’apparition d’acné, la fatigue et l’augmentation du cholestérol peuvent également être des symptômes. (encore un point que j’ai, je dois donc faire attention à cela dans mon alimentation)

Attention, les femmes atteintes de ce syndrome peuvent tomber enceinte, parfois sans difficulté, cela dépend de plusieurs facteurs donc no stress si vous lisez mon article.

Un traitement uniquement symptomatique

Le traitement réalisé en cas de syndrome des ovaires polykystiques est symptomatique et dure jusqu’à la ménopause. Il est basé sur une bonne hygiène de vie, un traitement à base de médicaments en cas d’infertilité et un bon accompagnement psychologique si la femme en ressent le besoin. Autant vous dire qu’on ne s’occupe pas de vous, du moins c’est vraiment la sensation que j’ai eu lorsque j’ai découvert mon SOPK. J’ai tellement été déçue que j’ai décidé d’arrêter toute tentative de convaincre un médecin de prendre les choses au sérieux. J’ai d’ailleurs terminé chez le psy pour accepter ce changement de corps (prise de poids, très forte perte de cheveux, arrêt des règles et bouffée de chaleur…)

Si vous êtes en surpoids, une perte de 10% du poids initial pourra réduire l’hyperandrogénie et avoir un bon effet sur l’aménorrhée. Cette perte de poids diminue également le risque de complications métaboliques. Cependant il est à noter que le SOPK bloque la perte de poids, de ce fait ça a été un éternel combat de me mettre au régime ou comme on dit maintenant « un rééquilibrage alimentaire », seulement du stress et de la déception.

Dans le cas où la femme est touchée pat l’hirsutisme, il est recommandé de prendre une pilule oestroprogestative car sa composition réduit la production d’androgènes ovariens. Pour ma part, je n’ai pas vraiment été victime de ce symptôme, du moins j’ai opté pour l’épilation définitive sur plusieurs zones, d’ailleurs je n’ai jamais pris la pilule de ma vie. Il arrive parfois que cette pilule soit un échec, dans ce cas là, le traitement se base sur un anti-androgène combiné à un oestrogène naturel. 

Pour ce qu’il en est des anomalies métaboliques, elles sont tout d’abord traitées avec des mesures hygiéno diététiques puis des médicaments si cela est nécessaire.

Aujourd’hui, j’ai eu la chance, après un partage sur Instagram qu’une personne me partage qu’elle aussi est touchée par le SOPK et me recommande une endocrinologue très à l’écoute de ce syndrome. Je l’ai consulté 2 fois pour l’instant et je dois encore la revoir. Après un nouveau bilan hormonal et une echo pour constater que le problème est toujours là, elle m’a donné un traitement pour régler un symptôme en particulier : mon poids, car malgré le sport plusieurs fois par semaine et une alimentation correcte mais pas parfaite car il y a eu trop de régime et rien y fait. Je ne souhaite pas en dire plus car il me semble important de faire votre propre chemin pour trouver vous aussi vos solutions mais n’hésitez pas à m’écrire éventuellement afin que je vous donne le nom de cette endocrinologue sur Aix-en-Provence.

Pour terminer ce long article qui j’espère va pouvoir vous aider, symptômes ou pas n’hésitez pas à faire un bilan hormonal de temps en temps, le corps de la femme est complexe ! Prenez soin de vous, et renseignez-vous au près de votre médecin ou d’un spécialiste si besoin, mon article est la retranscription de ma veille personnelle sur le sujet et mon expérience personnelle, je ne suis en aucun cas un médecin et mon histoire n’est pas forcément la votre.

About Author

Jennifer, Community Manager & Formatrice en Réseaux Sociaux sur Aix-en-Provence.